Avant l’Hiver,aller de l’avant
Chaque jour, de nouveaux jardins, et de nouvelles et nouveaux jardiniers ! Forums, propositions, les jardins de soins s’enrichissent de l’apport des « incredible edible », des expériences d’autonomie alimentaire, des rêves d’une agriculture urbaine envahissant les toits et les terrasses des cités. Avec les projets, les besoins de formation s’expriment, et nous nous efforçons d’y répondre. Hier à Chaumont, aujourd’hui à Maule, ce qui compte c’est le contenu, et là aussi nous ne pouvons que nous réjouir de voir progresser la réflexion sur la simplicité, l’immersion, la convivialité, dans le sens que nous nous sommes donné, faire du jardin, du jardinage, du dialogue avec la nature, de la redécouverte de soi-même une véritable réponse aux besoins de l’époque que nous vivons et que vit notre planète.
Les propositions allant dans ce sens ont été faites par Anne Ribes, à l’occasion de la préparation de la Cop 23, car, comme le dit Florence Gottiniaux, il n’y a pas de « petit » jardin et la dimension planétaire de nos actions commence avec le carré que nous installons devant notre porte ou sur notre balcon. Mais il faut continuer à innover, à convaincre par l’exemple ! Merci Patricia Espi d’innover en jardinant avec des femmes privées de liberté ! Aucune brochure publicitaire sur papier glacé ne vaut l’ambiance d’un matin à la découverte vivante de cette force qui s’exprime dans les arbres et les fleurs, de cet esprit de résistance douce qui doit nous animer,aux cotés de ceux qui ne veulent plus souffrir, des espérances et des partages. Mieux être, c’est d’abord mieux être entre nous, ne pas s’enfermer dans des discours formatés, médicaux parfois, paysagers d’autres fois, dans les intérêts d’entreprises, aussi respectables soient elles mais de se remettre en question, bien sûr dans l’optique d’une plus grande efficacité, comme la permaculture a su et sait remettre en cause des comportements acquis et que l’on croyait immuables. Travailler sur la biophilie, la phytorésonance, comme le préconise France Pringuey, c’est aussi regarder notre propre capacité d’imprégnation et d’attention, la faire évoluer loin des sentiers battus. C’est revendiquer le droit de rêver! Que l’Hiver qui vient soit pour nous un moment de réflexion et d’échanges, de rencontres et de rêves !