Je suis toujours époustouflé de voir les plantes gérer le temps, le temps qu’il fait, le temps qui passe, pour ressortir de terre plus fortes, plus robustes, plus parfumées après un épisode climatique qui nous semble, à nous, douloureux ou dommageable ! Ces jonquilles, ces perce neiges, ces primevères que la neige a courbé sous son poids…Les bambous se sont redressés, ces herbes nous disent que sous la blancheur froide , le vert demeure, que le génie des lieux n’a pas fui…. Nous qui sommes si fragiles si sensibles à cette « dépression saisonnière » qui nous conduit à nous réfugier sous la couette lorsque le ciel s’obstine à demeurer gris, lors que la météo refuse de nous donner espoir ? Je sais que certaines graines trouvent dans le gel l’énergie de germer (gingko) d’autres dans le feu, comme ces champignons géant qui apparaissent sur les cendres des bûchers ! Mais est-il nécessaire de savoir ? Simplement regarder, apprécier, admirer et comprendre la leçon ! Imiter, faire plante, régler sa respiration, se réveiller le sourire aux lèvres. L’hortithérapie est un remède qui commence ici et maintenant, au jardin, dans une promenade en forêt, dans cet attendrissant dialogue avec nos petites sœurs des prés, nos grands frères au tronc rugueux ! Science ? Phytorésonance ? Poétique de la terre ? Au fond de nous, un langage commun